lundi 29 avril 2013

Voir qu'on a des lecteurs!

A vrai dire, j'avoue que je suis surprise: il semblerait que des gens viennent sur ce blog! D'après les statistiques de Blogger mes lecteurs viennent principalement d'Allemagne, de Russie, des Etats-Unis (et de France). Aujourd'hui, j'ai eu aussi la joie de voir que quelqu'un du Canada est également venu, peut-être Justin Bieber?
Je ne peux rien pour les germanophones et les russes, mais pour les autres: "Thank you."
Bon, je vais aussi éviter d'écrire trop en anglais, je risquerai de révéler mes limites dans cette langue.
Et pour vous récompenser de votre assiduité (je l'espère) je vous colle ici des bons points sous forme de tampon Fernie.

 Quand je dessine pas et que je ne suis pas en train de galérer à écrire mon mémoire sur Maupassant, j'aime assez graver des tampons encreurs.
Voici le modèle original, vu de dos pour préserver son anonymat, non en fait je n'ai pas trouvé de photos de face.

vendredi 26 avril 2013

Retrouver des vieux dessins

Le weekend dernier, il s'est passé un truc incroyable: j'ai fait le ménage chez moi.
Et dans un sac, j'ai retrouvé de vieilles aquarelles (enfin, vieilles, elles datent d'environ un ans). Et pour une fois, j'ai trouvé qu'elles étaient pas si mal. D'habitude, quand je regarde de vieux dessins je m'aperçois qu'il a quelque chose qui ne va pas, que je pensais que c'était trop bien alors qu'en fait c'était nul. D'un autre côté, trouver ses vieilles œuvres plus réussies que celles que vous faites actuellement, c'est aussi un peu inquiétant. Donc, je ne résiste pas au plaisir de vous les montrer (en plus ça me fait gagner du temps pour le prochain post)
J'ai une anecdote à propos de mes dessins: lorsque j'étais ado (et ça ne fait pas si longtemps), j'étais fan de mangas et je dessinais avec ce style. Et toutes les personnes à qui j'ai montré mes dessins à cette époque prenaient toujours les mecs que je dessinais pour des filles. Depuis, j'ai réglé le problème, je ne dessine que des filles. Non c'est faux, mais c'est vrai que mes garçons sont un peu efféminés même si les cours de modèles vivants (graouh!!) m'ont bien fait progresser.
 Ce dessin, je suis presque sûre de l'avoir fait en lisant Au Bonheur des Dames de Zola. Je lis ce livre presque une fois par ans, ça m'aide à prendre du recul quand je vais dans un grand magasin (surtout en période de solde). Je me rends compte à quelque point ça devait être génial le Printemps au XIXe siècle. Il faut dire que j'aime bien le XIXe de manière générale. Sinon, pour le dessin, je suis très consciente que la robe est assez improbable et les couleurs affreuses mais je l'aime bien.
Voici le dessin dont je suis la plus fière. Cette arrogance! En plus, la coiffure ne fait pas trop casque et les couleurs vont bien ensembles. En plus, je tiens à préciser que j'ai dessiné directement à la plume sans avoir décalqué. Donc c'était une improvisation.

jeudi 25 avril 2013

Faire un coup de pub

Aujourd'hui c'est publicité!
Comme je vous l'avais raconté la dernière fois, j'ai été malade la semaine dernière. Donc je suis allée dans une pharmacie. Et là, j'ai vu (ou plutôt j'ai senti) le nouveau parfum de Roger Gallet, Fleur de figuier. Bon, sur le coup ça m'a surtout donné envie de vomir parce que j'étais malade (et quand je suis malade, tous les parfums me filent la nausée) mais il sent plutôt bon (normal). Je vais pas vous ressortir tous les arguments de la pub (fruité, provençal, été, etc.), ils s'en sortent très bien sans qu'on en rajoute. Non moi ce que j'ai surtout aimé, c'est le petit spot publicitaire qu'on peut voir sur facebook. Là, vous allez me dire "Nooon, encore quelqu'un qui croit que la pub c'est de l'art!". Je vous rassure j'ai juste aimé ce spot à cause du style du dessin. Tout est dessiné à l'encre et aquarellé et perso, c'est justement le style de chose que j'aimerais faire (mais je n'en suis pas encore capable).
Vous pouvez faire une réclamation si votre journée ne vous a pas enchanté.


Mais bon, je vous dis tout de suite, je ne compte pas acheter ce parfum: j'en ai déjà plein à finir et on m'en offre toujours (dois-je comprendre quelque chose?). En plus, j'ai comme une sorte de traumatisme avec Roger Gallet. Quand on était petit avec mes frères, mes grands-parents nous offraient uniquement des savons Roger Gallet pour Noël (là encore, je ne sais toujours pas si il y avait un message caché) parce que avec la boite "on peut faire des bateaux dans la baignoire". Imaginez une enfance passée à jouer aux petits bateaux dans la baignoire avec les boites de savon Roger Gallet... 
En plus, c'était vraiment un cadeau inutile, ma mère ne voulait pas qu'on les utilise ces savons de luxe.

Par contre, si vous me demandez si j'ai participé au jeu-concours pour gagner un flacon, je vous répondrai oui mais c'est pas pour moi c'est pour ma maman! (mais je compte bien lui en emprunter)
 

vendredi 19 avril 2013

Ecouter pousser les plantes

Cette fois-ci on peut penser que ça y est, le printemps est là. Les jours sont de plus en plus longs, permettant de sortir du boulot à la lumière réconfortante du soleil. On commence à se découvrir un peu, à prendre des couleurs, espérant ne plus ressembler à un navet avant les ponts du mois de mai.
C'est une période idéale pour peindre. Personnellement, j'adore peindre quand il y a du soleil et qu'il fait (raisonnablement) chaud. Surtout que l'aquarelle sèche plus vite, donc je peux faire plus de choses.
J'aurais pu peindre plein de choses cette semaine, seulement je suis tombée malade juste au moment où le soleil a commencé à aller mieux. Voilà pour ma fragilité congénitale. Pendant tout l'hiver, j'ai tenu bon, au milieu du froid, de la flotte et de la neige qui n'arrêtait pas de revenir tous les quinze jours mais il était dit qu'au moment où le temps se découvrirait, je serai victime d'un méchant virus rageux.
Tout ça pour vous dire que je vous livre ici les derniers dessins réalisés avant la maladie, c'est-à-dire avant que je partage mes journées exclusivement entre le lit et les toilettes (pour des raisons que je vous laisse deviner).
Pour une fois ce sont des dessins de fleurs (inspiration printanière). Je surveilles attentivement l'état de la pivoine dans mon jardin et je reviendrai la semaine prochaine vous parler des développements de cette affaire.
Voici ce à quoi la pivoine ressemblait dimanche dernier (on dirait une salade qui monte)

Et voici la pivoine à laquelle je rêve 

Et pour finir, en exclusivité, un portrait du camélia de la voisine qui énerve tout le voisinage avec ses larges fleurs épanouies:
Mais j'aime beaucoup ses feuilles

PS: En fait, je suis guérie (mais pas par la vue des fleurs)
Tous les commentaires évoquant ma soi-disant vénalité à cause du fait que la pivoine soit ma fleur préférée seront férocement supprimés. Non, mais! C'est ma faute si les chinois pensent que la pivoine est un symbole de richesse? Depuis le temps que j'en crèche une dans mon jardin ça ne m'a pas rapporté un radis!
Et puis si je voulais vraiment être riche je travaillerais au lieu d'écrire ici.

mardi 9 avril 2013

Ecouter un conte


Une fois n’est pas coutume, je vous propose aujourd’hui une illustration inspirée d’un conte. Ce conte correspond au type 879 de la classification Aarne &Thompson (oui, c’est un des rares domaines où j’ai quelques connaissances donc j’en profite), le type dit « la jeune fille et sa plante en pot ». C’est un conte typique du bassin méditerranéen on le retrouve en Italie, en Espagne, au Maroc, en Turquie, etc… Comme cela serait trop long de tout raconter je vous le résume à partir d’une version italienne : Teresina et le pot de basilic.
Il était une fois une fille qui arrosait tous les matins son basilic accroché au balcon. Eh bien, figurez-vous que tous les matins le fils du roi passait sous son balcon à la même heure pour la mater, le coquin.
Jusqu’à ce qu’un jour, sans doute possédé par les conseils d’artdeseduire.com, il lui demande « Teresina, combien de feuilles a ton basilic ? »  Une façon très subtile de s’enquérir de la santé de sa pilosité intime.
Teresina, choquée par une telle entrée en matière, ne trouve comme répartie que la question « Fils de roi, combien d’étoiles à le ciel ? » ce qui me parait un peu faible (à sa place j’aurais bien répondu « Combien de poils à ton pinceau ? » pour rester dans le ton) mais qui ferme le clapet du prince qui s’en va bouder.

Suivent ensuite de nombreuses péripéties que je ne peux résumer ici, retenue par la pudeur imposée à mon sexe. En gros, ils se jouent des tours l’un à l’autre sur le ton du « je-te-déteste-mais-je-t’aime-en-même-temps incluant travestissement, délires scatophiles et coucheries.
 Le prince va par exemple piquer Teresina toute la nuit avec son aiguille pour l’empêcher de dormir. Là, si vous ne voyez aucune métaphore, la psychologie et les études de Lettres vous sont fermées à jamais. Teresina pour se venger se déguise en grande faucheuse et va faire peur au prince qui en souille ses draps de soie. Son honneur mis en péril, celui-ci décide de sévir et … demande Teresina en mariage. C’est la pire punition qu’il ait pu trouver.
Comme il est pété de thunes et pas du tout suspect, la famille de Teresina dit oui et notre héroïne sent que la nuit de noces va réserver bien des surprises.
Les deux personnages sont laissés seuls dans la chambre et le prince rappelle à Teresina déjà couchée dans le lit toutes ses erreurs : mauvaise réplique du début, travestissement, déguisement inapproprié, manque de pudeur (elle est sortie seule dans la rue ), etc.… Et lui annonce qu’à la suite de tous ces méfaits il a décidé de la tuer. Et il lui coupe la tête. Et là, il s’aperçoit qu’en fait il l’aimait  (ça a mis du temps à sortir) et s’apprête donc à se suicider pour la rejoindre dans l’au-delà. Mais à cet instant surgit le véritable cliffhanger du conte : Teresina n’est pas morte, connaissant les intentions meurtrières de son époux, elle avait placé un mannequin à son effigie dans le lit. Ce qui veut dire que le prince est non seulement con, lourd et trouillard mais aussi complètement miro.
Elle l’empêche de se suicider et ensembles ils décident de s’aimer pour la vie comme 98,8% des personnages de conte.
Fin.







Je sens que ma version du conte a encore besoin d'être améliorée et que ma Teresina ressemble à une représentation de la Vierge Marie (avec un pot de basilic à la place Jésus).